Current / Actualité
antiAtlas des épistémicides
Anna Guilló, Vers un antiAtlas des épistémicides, 2021. Photographie, dimensions variables.
antiAtlas des épistémicides est un projet artistique et scientifique collaboratif dont l’objectif est de réunir dans un ouvrage des notices et des articles synthétiques portant sur des épistémicides du passé ou du présent, quel que soit l’endroit de la planète concerné. Les articles seront accompagnés de la reproduction d’une œuvre sous forme de carte pensée expressément pour chaque exemple d’épistémicide donné.
La question étant aussi singulière qu’insondable, ce projet n’a pas de vocation encyclopédique et vise, au contraire, par les choix opérés, à établir un atlas non exhaustif et subjectif, assumé à la fois comme ouvrage scientifique et catalogue artistique.
La totalité des champs disciplinaires étant touchée par cette question, c’est à ce titre qu’antiAtlas des épistémicides ouvre son appel à contributions à une communauté d’auteurs sans distinction d’appartenance.
Appel à textes / Call for papers : https://www.antiatlas.net/antiatlas-des-epistemicides
Contact : antiatlasdesepistemicides@gmail.com
Vient de paraître : "Art, cartographie et images satellitaires : le meilleur des mondes ?"
Revue Sens Public, dossier Images et mondes composites, (dir. Damien Beyrouthy), 5 janvier 2022.
NO(S) LIMITES : CAPTER, PENSER, (RE)TRANSMETTRE LES ESPACES ET LEURS FRONTIÈRES
Journées thématiques de l'École supérieure d'art d'Aix-en Provence
Pendant trois jours, ces journées thématiques réunissent chercheurs, enseignants et artistes pour interroger la manière dont les dispositifs de perception et de captation organisent notre manière d’être au monde.
Ces échanges aborderont les articulations étroites entre processus de perception, de production, technologies et dynamiques politiques, économiques et culturelles dans nos sociétés. Les participants évoqueront les collaborations entre l’école d’art et les laboratoires de la Maison méditerranéenne des sciences, ainsi que la convergence récente entre Locus Sonus et l’antiAtlas des frontières.
Ces journées s’inscrivent dans le programme “La recherche par l’écoute : expérimentations artistiques et dispositifs critiques” mis en œuvre par Locus Sonus Locus Vitae (École d’art), l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (AMU/CNRS) et le Laboratoire d’études sur les arts (LESA, AMU/CNRS).
Programme à télécharger ici
Passé / Past
Exposition Méditerraner, Friche Belle de Mai, Marseille
27/08/ – 07/11/2021
Ismaïl Bahri, Barbara Cassin, Marco Godinho, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Valérie Jouve, Émeric Lhuisset
Commissariat : Julie Fabre
Une proposition de la revue Tête-à-tête
Comment faire vivre un mot nouveau ? Méditerraner est un verbe inventé qui porte en lui un désir d’ouverture, de mouvement et de pluralité à l’heure où les frontières se durcissent et où, de toute part, des identités de repli sont brandies. Les installations vidéo, les objets, les photographies et les livres, réunis pour cette exposition, offrent à ce mot la possibilité d’un relief sensible.
La revue d’art et d’esthétique Tête-à-tête a souhaité interroger la Méditerranée contemporaine en en faisant un verbe, parce qu’il arrive que malgré la richesse de la langue nous ayons besoin de mots nouveaux pour exprimer une idée. Le verbe méditerraner signifie caboter d’une culture à l’autre, ressentir un attachement profond aux rivages méditerranéens, mais encore, migrer, traverser, faire l’expérience conjointe de l’altérité et de la proximité, bricoler des identités mouvantes, toujours plurielles, rendre perméable l’espace même de la frontière, penser le monde comme archipel indépendamment de son ancrage géographique.
Interrogeant les mémoires enfouies des guerres et le désastre ininterrompu des naufrages, mais aussi les lieux de passage et de partage, la rumeur des villes, les paysages, le voyage des langues, l’exposition Méditerraner propose de faire exister ce mot au delà des pages qui l’ont vu naître. Après la publication en 2018 des entretiens qui composent son neuvième opus, Tête-à-tête a réuni, sous le commissariat de Julie Fabre, six artistes et une philosophe qui toutes et tous, dans leurs œuvres, conjuguent ce verbe à leur façon.
L’exposition est ouverte sur la ville et en libre accès. Elle est construite comme un dialogue, un espace polyphonique au sein duquel se murmure un verbe qui peu à peu prend corps et qui, peut-être, si chacun l’emporte avec lui et en fait usage, traversera les murs et débordera les frontières.
En partenariat avec Mécènes du Sud Aix-Marseille, les Éditions Rouge Profond, MARFRET, Aix-Marseille Université et le laboratoire de recherche LESA.